Gang of Monsters (Benny & Hunter)

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Dans la vie, il y a les bons, les mauvais et les autres.

Bon ce n’est pas tout, mais Benny ne peut plus vivre en parfait ermite sans se soucier du reste. Il l’a fait pendant un temps, mais maintenant que son descendant vit avec lui, il faut au moins apprendre à vivre avec son temps. Pas évident pour un Vampire de plusieurs décennies, mort depuis des lustres également. Enfin, pas d’appartement pour lui, ni même de maison, il reste à l’extérieur de la ville, dans sa caravane. Ce n’est pas une suite présidentielle, c’est certain, mais c’est toujours mieux que de vivre dans sa bagnole et c’est pas BJ qui dira l’inverse. L’avantage que le gosse soit aussi un Vampire - parce qu’effectivement il y en a un - c’est que Benny ne va pas se ruiner en nourriture. Mais il faut tout de même qu’il fasse quelques courses, histoire que le gosse puisse avoir un milieu de vie pas trop craignos non plus. Et à l’approche des fêtes de Noël, faut marquer le coup. Le vieux Vampire n’est pas du genre à célébrer ça, mais cette année, il va faire un petit effort pour le gamin. Le sapin, il ira le couper parmi ceux qui entourent la caravane, hors de question de foutre le moindre dollars dans un arbre qui va crever dès la première semaine. C’est les décorations qu’il ne peut pas improviser, tout comme le cadeau. D’ailleurs, à cet âge là, ça veut quoi un adolescent ? De son temps, tout ce qui est technologie n’existait pas. Ce n’est pas évident de savoir ce qui pourrait faire plaisir à Junior. Dans un premier temps, il aurait pu lui poser simplement la question, mais l’effet surprise se serait envolé. Dans un second temps, ça le gonfle tellement de traîner dans ce genre d’endroit, qu’il se serait bien vite fait, casser de là au plus vite.

Benny Lafitte se trouvait effectivement dans le centre commercial. Tranquillement en train d’éviter un maximum la foule. Pas question de rentrer dans le coin bouffe, les gens semblent complètement débiles à cette période de l’année. Et ce n’est pas dans les rayons normaux qu’il pourra trouver de quoi faire plaisir à la progéniture de la progéniture de la progéniture de la progéniture de sa progéniture. Par contre, les allées principales du centre commercial, semblaient tout à fait dans ses cordes. Il y avait des portables à vendre, pourquoi pas ? Entrant à peine dans la boutique, que tous les appareils lui sautaient aux yeux. Il se risqua même à jeter un oeil à une étiquette. Le Vampire ne sait pas quelle langue ils parlent dans le coin, mais ce n’est sûrement pas la même que la sienne. Et puis d’abord, c’est quoi un écran retina, des pixels ou encore des nits ? Sans réellement bouger, c’est ses yeux qui regardaient d’un côté, puis de l’autre, se demandant s’il était le seul con à ne rien piger à ce qui était écrit. Quant enfin ! Sans prévenir, une vendeuse montée sur des échasses le dépassant pratiquement du coup, lui adressa la parole.

“Je peux vous aider monsieur ?”

Cette gourde avait bien failli lui faire avoir un infarctus ! Enfin s’il avait été humain, j’imagine que c’est ce qu’il se serait passé. Ce qui lui sauta aux yeux aussitôt, en dehors des échasses à s’en faire des entorses au moindre pas, c’était son maquillage. S’était-elle mise la tête dans un seau de peinture avant de venir travailler ? Son faux sourire et ses cheveux tirés en arrière, ainsi que sa tenue bien trop courte pour la saison, ne lui inspiraient pas confiance. Faut dire que Benny n’a que très peu confiance en le restant des habitants de la Terre.

“C’est lequel le dernier sorti et le plus performant ?”

Le sourire de la vendeuse qui comptait sûrement déjà sa prime pour avoir vendu le tout dernier de la famille de la pomme croquée, ne lui inspirait pas confiance non plus. CF au-dessus pour savoir que Benny ne fait confiance à personne de toute façon.

“C’est pour offrir à madame ?”

Elle ne pouvait pas simplement répondre à sa question sans tenter de s’initier dans sa vie privée ? De son temps, les femmes étaient plus discrètes tout de même. Enfin, faut vivre avec son époque.

“Non, y’a pas de madame, juste un ado.”

Par contre, s’il s’agissait bien des prix qui figuraient juste en-dessous des appareils, le pauvre Vampire devrait faire don d’un rein et peut-être même d’un ou deux crocs.

By Halloween

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Gang of MonstersSon tout premier Noël avec son rejeton devait être quelque chose de marquant, de grandiose, d’excitant et de fantastique. Alors pourquoi fallait-il que Hunter ne ressente pas tout ça ? Eut égard de cette fête qui approche à grands pas, c’est le baromètre du stress qui atteignait des records. Il pouvait se rassurer en se disant que le p’tit n’a pas eu de Noël joyeux depuis un paquet d’années et que ça ne pourrait qu’être génial à ses yeux, pourtant ça ne fonctionnait pas. Le Chasseur ne se sentait pas mieux pour autant. Généralement, les gens ont de quoi offrir une magnifique fête à leurs enfants ou en tout cas, faire honneur aux traditions familiales. Mais le problème, c’est que Hunter est seul depuis tellement longtemps, qu’il n’en a aucune. Lorsqu’il était enfant, sa mère mettait un sapin dans le salon. Il y avait des décorations en tout genre, pas vraiment assorties, mais de quoi égayer le regard d’un petit garçon. En cherchant davantage dans ses souvenirs, le Loup-Garou se souvenait très bien de cette odeur de pain d'épices, de biscuits ressemblant à des bonhommes qu’elle peignait de rouge pour faire penser au Père-Noël et la musique en fond sonore. Sa mère aimait Noël certainement plus que n’importe quelle fête au monde. Hunter avait eu la chance de naître dans les bras d’une femme fantastique, malgré son très jeune âge. Elle était encore adolescente quand elle l’a mise au monde et pourtant, elle était si mâture. Assez pour vivre seule avec son fils et le mettre en sécurité. Si c’était cela des traditions familiales, Hunter ne pouvait pas les offrir à Ethan. C’est un garçon formidable et il l’aime plus que tout au monde, mais son père n’a malheureusement pas de maison, ni même d’appartement. Il faut oublier l’arbre décoré. Ce n’est pas vraiment un cordon bleu en cuisine, bien qu’il se débrouille, il n’a jamais tenté de faire des gâteaux et autres choses qui peuvent ravir les plus gourmands. Puis un Loup-Garou, c’est tout de suite plus attiré par la viande que par les friandises non ?

C’est une pression de dingue qu’il avait sur les épaules. Lui qui n’a peur de rien, en viendrait presque à se taper une crise d’angoisse. Mais au moins, si le côté traditions lui faisait défaut, il pouvait se rattraper sur les cadeaux. Avec cette ferme intention, le Loup-Garou était parti au centre commercial. Avant de s’y rendre, il avait pris soin de fouiller les affaires de son rejeton, afin de savoir de quoi il pourrait avoir besoin. Et à en juger par l’écran éclaté de son portable, un smartphone ne sera sûrement pas de refus.

Il n’avait pas mis longtemps pour arriver jusqu’à la boutique tant attendue. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça puait le fric là-dedans. Les portables se trouvaient tout au fond et forcément, pour revenir vers la caisse, Hunter avait déjà remarqué qu’il devra traverser les allées d’accessoirs. Une coque, des écouteurs, une batterie de secours et même des enceintes, tout ce qui pouvait venir compléter le cadeau principal, bien entendu. Mais son regard se portait également sur les tablettes tactiles et ordinateurs portables, étant donné que son adolescent n’en a pas. Son regard se perdait déjà sur tous les modèles, les prix, les caractéristiques techniques, quand son ouïe capta une conversation. La tête baissée, lisant ce qui était écrit au dos de la boîte qu’il tenait dans ses mains, il ne pouvait pas s’empêcher de pouffer de rire. C’est bientôt Noël, il était évident que les vendeuses mettaient les bouchées doubles pour avoir une prime de fin d’année. Et ce pauvre client un peu trop perdu, mais surtout pas enclin à la conversation, ne pouvait que lui faire penser à sa propre personne.

Pour mieux entendre, malgré le brouhaha incessant des clients, Hunter se rapprocha un peu, regardant les smartphones. Ce type devait sortir tout droit d’une vieille grotte sans la moindre commodité, pour ne pas savoir quel était le dernier modèle de téléphone à la mode. Même lui, qui n’est pas branché technologie, ne pouvait pas faire autrement que de le savoir. Mais en voyant que la vendeuse cherchait à diriger le client vers un modèle pas terrible, mais au prix exorbitant, Hunter se décida à intervenir. Entre pères célibataires - d’après ce qu’il avait cru comprendre - ils se devaient de se soutenir.

“C’est celui-là le dernier que tous les gamins rêvent d’avoir, le mien y compris.”

Vexée de cette intervention, la vendeuse s’en était allée pour accueillir d’autres clients.
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Dans la vie, il y a les bons, les mauvais et les autres.

Comment faire bugger Benny Lafitte en trente secondes top chrono : Il suffit de lui parler de nouvelles technologies. De lui montrer la différence de pixels entre deux appareils. Eh vous savez quoi ? Benny ne sait même pas à quoi ça sert des pixels. Le vieux Vampire est mort il y a bien trop longtemps pour pouvoir s’intéresser à toutes ces choses. Même lors de son premier retour, il n’a pas trouvé utile de se pencher là-dessus. Maintenant, il se sent acculé. Dos au mur comme une bête traquée, il s’est réveillé avec un ado dans les pattes et il faut peut-être qu’il se mette un minimum à la page. Trop de questions le hantent en cet instant : ça sert à quoi un écran rétina ? Des applications ? Des applications de quoi ? Pourquoi elles sont pré-installées ? 3G, 4G, 5G mais What the fuck ? Le regard vide, il n’entendait plus qu’un vaste brouhaha, ne se sentant absolument pas à sa place. La pie bavarde à ses côtés, n’avait de cesse de l’assommer avec des termes techniques. Certainement des trucs qu’elle venait tout juste d’apprendre dans des bouquins ou une leçon qu’elle récitait. Benny aurait bien moins l’air d’un con si c’était ça. Mais cette bourrique ne donnait même pas l’impression de se rendre compte que son client était parti dans un autre monde. Enfin, en apparence, il était présent, mais son esprit vagabondait dans un océan de conneries qu’il ne pige pas. Quelle idée d’avoir voulu offrir un portable à ce gosse. De son temps, les gamins se contentaient de jouer avec des bâtons. Au mieux, quand leurs parents avaient assez d’argent, ils leur offraient des vêtements. Mais absolument pas de jouets et de conneries comme un téléphone portable. C’était déjà tout juste si le téléphone normale existait, alors.

Face à l’incompréhension totale de sa part, notre pauvre Benny finit par vouloir couper court à la conversation, en demandant seulement l’appareil dernièrement sorti et que tous les jeunes s’arrachent. Et bien, ce fut comme un coup d’épée dans l’eau, parce que la vendeuse prit pas moins de trois téléphones, cherchant à lui faire acheter l’un de ces trois appareils. De plus en plus perdu, il ne fut tranquille qu’au moment où un autre client invervint dans la conversation. L’homme au gabarit impressionnant, lui montra un smartphone, lui disant que c’était le dernier sorti et celui que tous les gamins voulaient, y compris le sien. Se sentant enfin libéré de l’emprise de la vendeuse - certainement possédée - qui s’en alla, sûrement frustrée, Benny se sentit bien plus léger d’un seul coup. C’est comme si un point venait de dégager de sa poitrine.

Après une très courte hésitation, le Vampire prit ce téléphone dans les mains, bien décidé à ne plus le lâcher maintenant qu’il avait trouvé le cadeau parfait pour le gamin. Il se tourna ensuite vers l’autre client, affichant un léger sourire, toutefois las.

“Merci. J’ai cru que je n’allais pas pouvoir m’en débarrasser.”

Il baissa les yeux sur le truc qu’il tenait dans les mains. C’est dingue ce que c’était petit, et pourtant le prix est exorbitant. Jamais, il n’aurait cru que ça pouvait être aussi coûteux.

“Ca fait cher du kilo.”

C’est clair qu’il vaut mieux pas essayer de le calculer, sans quoi on tomberait dans une dépression. C’est que la technologie augmente toujours plus vite que les salaires en général.

“Benny. Et je viens de passer certainement la pire journée de ma vie en seulement quelques minutes. Le gosse a plutôt intérêt à être content.”

C’était ironique, il a vécu quand même pire que l’agression d’une vendeuse perchée sur des échasses. Il est mort décapité à deux reprises, c’est quand même pas rien.

By Halloween

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Gang of MonstersLa vendeuse s’avérait être vexée, n’ayant pas demandé son reste pour tomber sur un autre client. C’était étrange à dire, mais les vendeuses de nos jours, n’ont vraiment plus rien d’attrayant. Elles ne pensent qu’à une éventuelle prime de vente et n’en ont que faire des besoins de leurs clients. Ce qui en devient navrant. Et puisque Hunter était venu chercher la même chose que ce type, pourquoi ne pas lui venir en aide ? Après tout, entre monstres… Le flair du Loup-Garou lui indique qu’il s’agit d’un Vampire. Mais quel Vampire viendrait acheter un portable pour un ado et ne saignerait pas l’emmerdeuse de vendeuse ? Peut-être un Vampire semblable à un Loup-Garou qui part au plus loin de la forêt à chaque pleine lune, pour ne pas étriper les passants. Comme quoi, tous les monstres ne sont pas à mettre dans le même panier.

Son interlocuteur se présenta, disant s’appeler Benny. Etrangement, ce prénom ne lui était pas du tout inconnu. Et ayant très bonne mémoire, Hunter se souvint avoir entendu Dean en parler. Benny, un Vampire, il ne peut pas se tromper. Ce serait vraiment la coïncidence qui n’existe pas.

“Hunter. Et je crois que nous avons un ami en commun. Dean Winchester m’a parlé d’un certain Benny physiquement froid si tu vois ce que je veux dire.”

Il ne peut pas dire en plein milieu de la boutique que c’est un Vampire et même se présenter en tant que Loup-Garou. Les murs ont des oreilles, les clients également et encore plus les vendeuses. Ce n’est pas vraiment le moment de faire parler d’eux à Sioux Falls, alors que ça grouille de Chasseurs en ce moment. Eux-même le sont, mais Hunter est bien placé pour savoir que beaucoup de Chasseurs logent tous les monstres à la même enseigne.

“Si le gamin est un passionné de portable, il ne sera pas déçu.”

Prenant les quelques accessoires qu’il avait dans l’idée d’acheter, le Loup-Garou se rappela que Benny n’y connaissait strictement rien dans tout ça.

“Ces trucs viennent compléter le portable. Eh oui maintenant être à la page, ça coûte un bras et sûrement un rein, je n’ai pas encore fait le calcul.”

Mais bon, n’est-ce pas pour la bonne cause ? Noël approche, Ethan n’a pas eu de vrai fête de fin d’année depuis longtemps et c’est les premières qu’il va passer avec son père. Il ne faudrait pas que tout soit gâché. Même s’il y a à faire à côté, il ne faut pas perdre de vue que la famille reste encore le plus important. Le monde ne va pas s’écrouler en un claquement de doigts, enfin sauf si Lucifer fait des siennes, mais puisque le Diable a aussi un gosse, ça leur laisse quelques jours de répit.

Il s’approcha de la caisse, déposant tous ses articles et à l’annonce du prix, il jeta un coup d’oeil au Vampire, avec un air un peu horrifié, mais sur-joué. Réglant sa note, le Loup-Garou partie avec ses achats dans la boutique d’en face, pour continuer à dépenser de l’argent. Enfin, ce n’est pas du fric qui lui appartient, ayant fait faire une fausse carte, alors il peut y aller. Mais il ne faudrait pas qu’il se fasse trop vite griller.

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Dans la vie, il y a les bons, les mauvais et les autres.

Ce mec avait l’air moins chiant que la vendeuse pot de colle. Peut-être pouvait-il lui laisser le bénéfice du doute après tout. Il ne risquait rien à essayer. Mais c’est en se présentant que les choses sont devenues tout de suite plus intéressantes. Hunter avait entendu parler de lui de la bouche de Dean Winchester. Voilà qui est intriguant. Le fixant pour le jauger, Benny ne savait pas trop ce qu’il devait faire. Avoir confiance ou non ? On peut dire que le Vampire ne fait généralement pas facilement confiance. Il faut un certain temps et encore le double ensuite pour qu’enfin il baisse la garde. Peut-être que c’était encore un dingue de Chasseur qui en avait après lui ? Cela ne serait pas la première fois. Par la faute du frère de Dean, Benny a été traqué par un connard de Chasseur qui s’en est pris à Liz qui plus est. Alors, plus rien ne pourrait le surprendre. Pourtant, il s’agit d’un Loup-Garou et si Sam ne fait pas confiance aux Vampires, pourquoi en serait-il différent avec un Lycan ? A moins qu’il se soit tapé l’un d’entre eux, ce qui expliquerait cela.

“Ah Dean… En effet et il t’a dit que du mal je suis sûr.”

Non il ne prêchait pas le faux pour savoir le vrai, en fait, il s’en fichait pas mal. Il n’est pas venu jusqu’ici pour se battre. S’il est parvenu à garder son sang froid - pour ne pas faire de mauvais jeux de mots - avec la pénible vendeuse, il peut affronter un Chasseur un peu trop curieux. Enfin pour le moment, c’est ce qu’il pensait que Hunter était. Pourtant, ce dernier était en train de l’aider avec le téléphone portable et tout ce qui va avec. Peut-être pour noyer le poisson ? En tout cas, lorsque le Loup-Garou commença par lui expliquer à quel point tout ça pouvait coûter cher, Benny resta songeur. Est-ce une bonne idée d’acheter tout ça ? En a-t-il seulement les moyens ? Mais en même temps, il ne peut pas se permettre de ne rien filer au gosse, ça serait moche. Histoire de marquer le coup, même s’il n’est pas croyant. Tous les gamins du monde aiment recevoir des cadeaux, qu’importe la pseudo fête qui se cache derrière.

Le téléphone en main, Lafitte attrapa quelques accessoires, observant les prix et faisant rapidement les calculs. C’était absolument trop cher et encore, lui il a la chance de ne pas avoir à se payer à manger, puisqu’il ne prend que du sang. Mais comment ils font ceux qui doivent remplir leur frigo ? Tout ça pour un appareil qui n’existe que depuis quelques décennies, mais dont les gamins semblent être accro.

“Mes bras, j’y tiens. Quant à mes reins, ils ne me servent plus à rien, mais je déteste les bistouris.”

Il jeta un coup d’oeil autour d’eux et ensuite dans la direction de la vendeuse. Allait-il se laisser tenter par cet achat très coûteux ?

“Aux grands maux, les grands remèdes. On se retrouve de l’autre côté.”

Benny coinça la boîte du téléphone entre son dos et son jean. Quant aux accessoires, il les fourra dans ses poches. Et sans qu’on ait le temps de le voir venir, il venait de sauter au-dessus de la barrière, faisant sonner toutes les alarmes de la boutique. Mais le temps que le surveillants et les vendeurs réalisent ce qu’il venait de se passer, le Vampire n’était déjà plus dans le centre commercial. Il se trouvait dans sa bagnole sur le parking, sachant très bien que le Loup-Garou n’aurait plus qu’à le flairer jusque-là.

Il sortit son butin, planquant tout dans la boîte à gants de sa voiture.

“Joyeux Noël Junior… je t’aime bien, mais je vais garder mes viscères à leur place quand même.”

By Halloween

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